vingt-sept juillet deux mille vingt-quatre

j'ai tellement envie de crever. je me réveille avec tout mes dégouts quand je suis toute seule. quand je dis que je suis addicte à moi-même je pense que c'est réel. j'ai besoin de mes émotions, j'ai besoin de mon copain, j'ai besoin de vivre des choses, j'ai besoin de savoir que j'existe. et pourtant je viens d'ignorer les appels de lila. parfois j'ai juste envie de m'exploser le crâne contre un mur une bonne fois pour toutes. histoire d'avoir les idées bien en place. ça les aidera à être structurées et à arrêter de raconter de la merde. je pense que s'il y a quelque chose qui me tuera à coup sur, c'est l'ennui. c'est drôle de se dire qu'hier tout était joli et en ordre, puis que maintenant tout a un goût de nausée. il faut que j'entretienne une relation de stimulation constante avec moi et mon entourage. c'est obsessionnel, je crève sans attention, sans sollicitations extérieures. il faut que je sorte tout ce qui me gratte en dessous de mon derme, tout ce qui me noue l'estomac, tout ce qui me pétrifie sans savoir ce que c'est précisemment, sauf le fait que ça vient de moi. j'ai l'impression de promener le mal partout où je passe, pas nécessairement dirigé vers les autres, juste moi. mes parents m'ont donné le mal d'être depuis que j'ai vu dans leur yeux que j'étais foncièrement mauvaise. on dirait que j'ai quatre ans et demi et que je suis perdue dans un champs. ou un hangar. ou dans la rivière à côté de chez moi, je sais pas trop. on m'a coupé l'envie de m'éterniser. j'ai besoin d'être secouée. y'a toute une société de bestiole dans mon corps qui perfore continuellement mes organes à cet instant. vomir!!!!!!!!!!!! besoin de me voir l'abdomen déchiqueté, dégoulinant d'hémoglobine, des hématomes sur ma poitrine et mes épaules. la vision prophétique!!! je pense qu'on peut qualifier ça de frénesie existentielle. mais du mauvais coté de la pièce. un besoin de se voir éteindre. ça me tue d'être avec moi sérieusement pourquoi dieu m'a destinée à être moi dans ce corps dans cet endroit dans tout ça c'est tellement injuste. j'ai tellement de colère dans mon estomac que je peux la vomir sur mes bras et mes cuisses sans avoir un seul remord. le seul remord que j'aurais c'est de rien avoir pour ne pas entendre les mots qu'amine me crachera quand il rentrera pour voir ça après sa journée de travail. une petite égoïste qui pense qu'à son mal de vie propre. je sais que le seul malheur que j'apporte est dirigé contre moi, c'est pour ça que j'aurais zéro repentir. c'est INJUSTE. j'espère me réveiller dans une matrice où je ne suis même plus consciente de mon existence. j'ai pas souffert à mes 13 ans pour vivre une vie itérative jusque ma mort. tout est une histoire de fatalité, je refuse de me soumettre à une essence pourrie et noire parce que je sais que je vais la trainer toute ma vie. anissa va te faire foutre avec tes conseils et ta petite moraline bien plaçée dès que tu ressens un minimum de négatif. tu me dégoûtes autant que les moments que tu penses être révélateurs d'une quelconque lumière intérieure. t'es juste gâtée et avariée par ton besoin d'avoir de l'espoir chez autrui. regarde ce qui se passe dans ta tête d'abrutie avant de venir tout édulcorer autour de toi.

million dollar houses (the painter) dans les oreilles, mes chats jouent à mes pieds et au final je me demande si j'ai juste oublié de prendre mon traitement ce soir.
temporiser et aller fumer une clope sur le balcon.

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